Racheter une entreprise

 

Racheter une entreprise peut être une solution avantageuse pour plusieurs raisons, notamment lorsqu’on souhaite créer une entreprise mais qu’on manque de relations ou de clients. Toutefois, il est crucial de bien comprendre le fonctionnement de l’entreprise en cession, qu’il s’agisse d’une SAS, SASU, SA ou SARL, avant de procéder à la reprise. Bien que cette option puisse offrir des avantages tels que des aides financières ou des subventions, elle comporte également des risques pour le repreneur ainsi que pour l’entreprise elle-même. Il est donc essentiel de suivre certaines étapes pour évaluer l’entreprise en cession et garantir que l’investissement soit rentable.

 

Racheter une entreprise : Pourquoi opter pour cette solution ?

Effectivement, la reprise d’entreprise et la fusion sont deux opérations différentes. La reprise d’entreprise consiste en l’acquisition d’une société déjà existante, alors que la fusion implique la fusion de deux ou plusieurs sociétés distinctes pour former une seule entreprise.

La reprise d’entreprise peut présenter de nombreux avantages pour l’acheteur. Tout d’abord, cela lui permet d’acquérir une entreprise déjà existante, ce qui peut lui permettre de bénéficier d’une clientèle existante, d’une infrastructure déjà mise en place, d’un personnel compétent et formé, ainsi que d’une réputation déjà établie sur le marché.

De plus, en rachetant une entreprise, l’acheteur peut également bénéficier de synergies importantes, notamment en termes de coûts, de production et de distribution. Il peut également avoir accès à de nouveaux marchés, à de nouvelles technologies ou à de nouveaux produits.

Cependant, la reprise d’entreprise peut également présenter des risques importants pour l’acheteur. Il est important de bien évaluer les risques liés à l’entreprise cible, tels que les passifs cachés, les litiges en cours, les contrats à long terme, la réglementation, la concurrence, etc. Il est donc recommandé de mener une due diligence approfondie avant de procéder à une telle transaction.

  • La clientèle

Dans le domaine de l’entrepreneuriat, il est essentiel d’avoir une clientèle fidèle pour assurer le développement et la survie d’une entreprise. En effet, la fidélité des clients constitue un élément crucial du chiffre d’affaires en garantissant des rentrées d’argent régulières à l’entreprise. Bien que la création d’une entreprise nécessite la prospection de nouveaux clients, l’acquisition d’une entreprise existante offre l’avantage d’avoir une clientèle déjà établie.

 

  • Relations préexistantes avec d’autres entités

Lorsqu’on crée une entreprise, il est indispensable d’établir des relations professionnelles avec des banques, des fournisseurs et d’autres prestataires. En général, cela prend de nombreuses années pour se bâtir une réputation auprès de ces acteurs importants du monde des affaires. Dans ce contexte, acquérir une entreprise bien établie permet de bénéficier de relations déjà établies et durables avec ces partenaires clés.

 

  • Une infrastructure préexistante

Lorsqu’on crée une entreprise, il est nécessaire de recruter un personnel qualifié et de trouver des locaux adaptés, ce qui peut être une tâche fastidieuse. En revanche, l’acquisition d’une entreprise existante permet de gagner du temps considérable dans le processus de recrutement et de mise en place de l’infrastructure. En effet, l’achat d’une entreprise comprend également la récupération du personnel en place.

Voici comment créer son entreprise.

 

Quels sont les risques associés à racheter une entreprise ?

Racheter une entreprise  peut être considéré comme un investissement, ce qui implique que des risques sont à prévoir, qu’il s’agisse de racheter une SARL, une SAS, une SA ou une SASU. Plusieurs risques doivent être pris en compte :

  • Le coût de l’acquisition : dans certains cas, le rachat d’une entreprise peut être coûteux. Avant de se lancer, il est important de s’assurer que l’entreprise est rentable. Pour ce faire, une analyse minutieuse est nécessaire pour évaluer l’état des actions et la valeur de la société en question. Si le coût de la reprise est élevé, l’investissement doit être amorti rapidement.
  • La comparaison avec les anciens dirigeants (le cédant) : le nouveau dirigeant est souvent comparé à l’ancien dirigeant de l’entreprise, notamment par les clients, le personnel ou les fournisseurs. Les différences de politique commerciale ou de management peuvent être critiquées et comparées avec les pratiques de l’ancien dirigeant.
  • Une efficacité immédiate : après la reprise de l’entreprise, le nouveau dirigeant est attendu pour être efficace immédiatement. En général, l’entreprise a été rachetée parce qu’elle était rentable et performante. Par conséquent, le nouveau dirigeant n’a pas le droit à un temps d’adaptation et doit prouver sa capacité à gérer l’entreprise au même niveau, voire mieux, que l’ancien dirigeant.
  • Une perte de clientèle : dans certains cas, la société peut perdre une partie de sa clientèle après une reprise d’entreprise. Cela peut être dû à une baisse de qualité des produits ou à une réputation négative des nouveaux dirigeants.

Où et comment racheter une entreprise ?

Trouver une entreprise à racheter peut être difficile malgré le grand nombre de sociétés en cession. En effet, elles ne communiquent pas toujours officiellement leur intention de se vendre. Cependant, il existe plusieurs astuces pour trouver des entreprises à racheter.

Le bouche-à-oreille peut être utile, mais surtout dans les petites villes. Les salariés, les dirigeants ou les voisins peuvent donner des informations sur des entreprises en cession. Des sites spécialisés, tels que la Bourse Nationale d’Opportunités Artisanales, fournissent des informations sur les entreprises en cession, telles que leur adresse, leur nom commercial, leur objet social et leur dénomination sociale. Cependant, l’entrepreneur doit faire une analyse approfondie de l’entreprise avant de faire une offre.

Il est également possible de faire la démarche soi-même en cherchant des entreprises qui répondent à certains critères, tels que la taille, le secteur d’activité, le prix de la cession ou le type de clientèle de l’entreprise. Enfin, il existe des outils d’annonces de cession, tels que la Bourse de la Transmission gérée par Bpifrance, qui diffusent des annonces de cession d’entreprises dans tous les secteurs d’activités. Les outils nationaux d’annonce de cession, tels que Transentreprise et Cédants et Repreneurs d’Affaires, listent des entreprises en cession opérant dans tous les secteurs d’activités, tandis que les outils régionaux d’annonce de cession recensent plutôt les entreprises en cession d’envergure régionale, tels que Reprendre en Bretagne et Opportunet.

Voici Comment trouver une entreprise à reprendre ?

 

Comment racheter une entreprise ?

Une fois l’analyse de l’entreprise à racheter réalisée et la rentabilité de la société en cession assurée, il est important de suivre plusieurs procédures supplémentaires pour mener à bien la transaction.

Tout d’abord, il faut élaborer un plan de reprise de l’entreprise qui spécifie le mode de reprise choisi par le repreneur (filialisation, rachat progressif des titres, etc.) ainsi que les modalités de rachat de l’entreprise et les plans opérationnels de la société après son rachat.

Ensuite, les négociations et la rédaction du protocole d’accord sont primordiales. Ce document juridique doit contenir toutes les informations essentielles relatives à la reprise d’entreprise et doit être signé par le repreneur et le cédant.

Une fois ces étapes achevées, la vente effective de la société peut avoir lieu. Les parties impliquées dans le contrat doivent signer l’acte de cession pour que les fonds nécessaires au paiement du montant de la cession soient débloqués.

Dans certains cas, une phase de transition est mise en place entre le repreneur et le cédant pour assurer une passation en douceur de la direction de l’entreprise.

 

De quelle manière peut-on obtenir des fonds pour racheter une entreprise ?

Diverses méthodes sont disponibles pour financer une reprise d’entreprise. Les fonds propres peuvent inclure l’apport personnel du repreneur (représentant jusqu’à 30 % du montant de la cession), le love money (une collecte de fonds auprès de tiers), et les business angels (un groupe d’investisseurs et de repreneurs). Les aides comprennent les subventions de l’État, telles que l’Arce et l’Accre, qui peuvent être combinées avec des aides régionales. Les prêts d’honneur, fournis par des institutions spécialisées, sont également une option. En outre, le repreneur peut contracter un crédit vendeur qui peut couvrir une partie ou la totalité du montant de la reprise, et qui sera remboursé ultérieurement. Les financements bancaires professionnels peuvent également couvrir jusqu’à 70 % du montant de la reprise, à rembourser sur une période de 5 à 7 ans.

Est-il envisageable de racheter une entreprise sans apport personnel ?

Dans le domaine de l’entrepreneuriat, il n’est pas rare que des personnes décident de reprendre une entreprise sans disposer de fonds propres. Certains vont même jusqu’à racheter des sociétés en difficulté pour un montant symbolique d’un euro. Pourtant, ce type de transaction nécessite des démarches rigoureuses pour être réussi.

La première étape essentielle est la réalisation d’une étude de marché approfondie. Celle-ci permet de collecter des informations clés sur la société visée ainsi que sur son environnement commercial. Elle donne également une vision claire de la clientèle et de la concurrence directe et indirecte.

Le montage d’un business plan est une autre étape cruciale. Cet ensemble de stratégies commerciales doit être intégré au document prévisionnel de la société à reprendre pour être viable. Il est donc impératif de bien le construire.

Enfin, la recherche d’investisseurs est une option envisageable pour racheter une entreprise sans apport personnel. Pour cela, il est possible de faire appel au crowdfunding, aux business angels ou aux fonds d’investissement.

En somme, le rachat d’une entreprise sans apport personnel est possible mais nécessite un travail de fond et une approche méthodique pour convaincre les investisseurs potentiels.